Intolérances alimentaires : un problème de civilisation ?
Regardez autour de vous : combien de personnes sont intolérantes au gluten, aux œufs, au lactose ? Bien plus qu’avant, n’est-ce pas ? Mais alors, comment expliquer que certains ne réussissent plus à digérer des aliments quand d’autres ne présentent aucun problème ?
Un problème de civilisation, bien plus profond qu’une simple question alimentaire…
Qu’est-ce que l’intolérance ? Si l’on reprend la définition classique : « tendance à ne pas supporter, à condamner ce qui déplait dans les opinions ou la conduite d’autrui ; intolérance religieuse et politique », mais aussi : « intolérance d’un organisme ou organe à tolérer un agent extérieur tel qu’un aliment ou un médicament,… »
Allergies ou intolérances ?
Lorsqu’on parle d’intolérance, on pense souvent aux allergies. Une allergie alimentaire est une réaction non contrôlée de notre système immunitaire, avec la production éventuelle d’éosinophiles (catégorie de globules blancs) et d’anticorps spécifiques, les immunoglobulines E (IgE), fabriquées par les lymphocytes B. Il s’agit d’une réaction immédiate.
Une intolérance alimentaire, elle, provoque des réactions, mais sans réaction immunologique. On pourrait parler d’incompatibilité. La réaction est généralement retardée, c’est-à-dire que les manifestations suite à l’ingestion de certains aliments peuvent intervenir plusieurs heures après. Cela rend l’investigation assez problématique pour la recherche de l’aliment responsable, et demande de faire des recherches. On parle souvent d’intolérance au gluten ou au lactose. C’est avec ces intolérances, que l’on retrouve la fameuse « maladie coeliaque » avec une sensibilité, une réaction métabolique, notamment au gluten, avec présence d’immunoglobulines IgA, IgE, voire IgI)
On connait l’existence des allergies depuis des millénaires. En Egypte, plus de 3000 ans avant J.C, on trouve une description de la première réaction allergique : la piqûre d’un insecte qui a entrainé la mort du pharaon ! Mais, il a fallu attendre 1967, pour que les anticorps spécifiques de l’allergie, soient identifiés et décrits avec précision. Ces anticorps ou immunoglobulines sont principalement les IgE.
Quelles sont les intolérances possibles ?
Ce sont généralement les intolérances au lactose et au gluten qui sont les plus fréquentes. Mais on retrouve de plus en plus d’intolérances à la tyramine, substance présente dans certains fromages, mais aussi dans le vin rouge, les framboises, les harengs, les anchois, la bière,… Il existe aussi certaines intolérances au glutamate que l’on retrouve dans les sauces au soja, utilisées dans la cuisine chinoise comme réhausseurs de goût. Le glutamate monosodique provoque à long terme un effet dépresseur.
Intolérance au lactose
Le lactose est le sucre du lait. Enfant, nous avons tous une enzyme (la lactase), présente dans notre intestin grêle qui permet de dégrader le lactose en éléments primaires simples, tel que le glucose. Le gros problème, c’est que 70% de la population, en vieillissant, ne produit plus suffisamment de lactase, ce qui engendre des réactions d’intolérance. Cela explique pourquoi, dans l’absolu, nous ne sommes pas faits pour consommer des produits laitiers.
Je vous rappelle aussi que l’être humain est le seul animal à consommer le lait d’une autre espèce ! Dans certains cas, la consommation du lait d’une autre espèce peut être la solution ultime d’accommodation, mais cela ne doit pas être la norme, sinon s’ensuivent des conséquences pathologiques, notamment des intolérances, voire certaines allergies ou encore des pathologies respiratoires telles que l’asthme, le rhume chronique, etc…
Intolérance au gluten
Lorsque l’intestin ne tolère plus le gluten (protéine présente dans le seigle, l’avoine, le blé, l’orge et le triticale), l’ensemble des réactions constatées constitue la fameuse maladie coeliaque. Mais attention, si l’on observe une amélioration des symptômes après avoir supprimé certains aliments contenant du gluten, cela ne signifie pas automatiquement qu’il s’agit d’une maladie coeliaque, mais peut-être seulement d’une intolérance au gluten.
La maladie coeliaque est une maladie intestinale chronique et auto-immune, nommée également entéropathie au gluten. Elle entraîne des symptômes digestifs associés à d’autres signes, tels que diarrhées, ballonnements, douleurs abdominales, fatigue inexpliquée, amaigrissement, anémie avec carence en fer et en vitamines B12 et B9, mais aussi en calcium et vitamine D.
Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse de maladie coeliaque ou d’intolérance au gluten, on observe une disparition progressive des villosités intestinales, ces petits replis de la muqueuse intestinale qui représentent environ 400 m² de surface, afin d’augmenter la surface d’absorption des nutriments tels que protides, lipides, glucides, minéraux,…
Chez certaines personnes, le fait d’absorber la protéine de gluten provoque une réaction de destruction de la muqueuse intestinale, c’est-à-dire une réaction exagérée du système immunitaire, avec inflammation de la muqueuse.
Pourquoi devient-on intolérant ?
Non seulement la qualité des aliments a été frelatée par des ajouts de produits chimiques (pesticides, herbicides, fongicides,…), par raffinage excessif (pain blanc, sucre blanc, pâtes blanches,…) ou encore par la cuisson (micro-ondes, haute température ou cocotte-minute).
On devrait plutôt dire incompatibilité, mais c’est le terme d’intolérance qui est utilisé.
Et qu’en est-il de la prédisposition génétique ? Les intolérances touchent davantage les femmes que les hommes, pourquoi ? Toutes ces questions restent encore non résolues, malgré les 15 à 20% de la population mondiale qui seraient intolérants. Sans être une maladie génétique, la présence de gènes dits « de susceptibilité », a été mise en évidence dans cette maladie dite coeliaque , ce qui ne signifie pas que cela constitue une condition nécessaire et suffisante pour provoquer la maladie. C’est notamment le cas des HLA-DQ2 et HLA-DQ8, c’est-à-dire des antigènes d’histocompatibilité.
Mais attention, j’insiste une fois de plus : le fait d’avoir une prédisposition génétique est certes une condition, mais elle n’est pas suffisante pour déclencher une pathologie. Il faut des facteurs déclencheurs comme le gluten ou le lactose, mais il faut surtout se poser la question : Pourquoi mon système immunitaire réagit-il de cette façon exagérée ? Peut-être a-t-il été malmené pendant des décennies ou plus, par des médications anti-symptomatiques abusives ou des vaccinations intempestives, et donc, il ne serait plus apte à réagir avec discernement. Cela pourrait expliquer pourquoi on assiste aujourd’hui à tant d’intolérances, allergies, ou encore maladies auto-immunes.
Suis-je intolérant ?
Généralement, les symptômes de l’intolérance alimentaire sont très gênants tels que, ballonnements importants, flatulences, douleurs, spasmes,… quelquefois associés à de la diarrhée ou de la constipation, des vomissements et des nausées.
Mais ces symptômes primaires peuvent être accompagnés de maux de tête, une grande fatigue, des éternuements, le nez qui coule, faisant penser à une allergie. Il en est de même avec certaines éruptions cutanées Il est toujours difficile de faire une différence entre allergie et intolérance. Seule une anamnèse (questionnaire) très détaillée et une symptomatologie précise peuvent orienter vers une intolérance ou vers une allergie.
En consultation, quand j’ai un doute concernant les intolérances au gluten et/ou aux laitages crus, je conseille de faire réaliser un test sanguin portant sur les anticorps anti-glutaminases IgA et IgG (via un test Imupro), avant toute éviction du gluten ou des produits laitiers.
Evincez le(s) responsable(s)
En toute logique, la première action est d’évincer le ou les produits responsables des désagréments. Mais, avant tout, pour connaître le vrai responsable, il faut se poser la question : Pourquoi suis-je intolérant à ce produit ? Pourquoi mon système de défense et mon système immunitaire réagissent-ils de manière inadaptée à ce produit ? Est-ce un problème de flore intestinale perturbée par une mauvaise alimentation ou par une intoxication médicamenteuse (y compris vaccinale) ? Ou un stress chronique ?
Une intolérance peut venir d’un problème hépatique causé par une intoxication alimentaire ou par la prise intempestive de médicaments, des vaccins, ou encore par une attitude psychologique d’intolérance. Rappelons que le foie est l’organe des colères rentrées et des frustrations.
Ce sont tous ces phénomènes qui engendrent la fameuse dysbiose, c’est-à-dire une déséquilibre de notre flore intestinale et une augmentation de la perméabilité intestinale, source de l’intolérance.
Changez votre alimentation
Le naturopathe vous conseillera de suivre un régime hypotoxique, c’est-à-dire le plus proche d’une alimentation conforme à notre physiologie, sans éléments toxiques et dénaturants, tels que le café, thé, alcool, chocolat, sucre, sodas,… En effet, on ne peut ingurgiter n’importe quoi, tout comme on ne peut pas mettre n’importe quel carburant pour faire tourner un moteur.
Il faudra limiter drastiquement les produits raffinés ou transformés par l’industrie tels que, alcool, sucres, tabac, et huiles hydrogénées. Pensez également à bien mastiquer et à manger avec plaisir, en bonne compagnie. C’est une condition fondamentale pour ceux qui présente des intolérances alimentaires, notamment au gluten et au lactose.
Reconstruisez votre flore
Il faudra agir sur la reconstruction de la muqueuse intestinale, en intégrant des compléments alimentaires riches en glutamine, et surtout intégrer des huiles végétales de première pression à froid (3 à 4 cuillères à soupe par jour), crues et biologiques (colza, lin, olive, cameline, noix,…).
Il faudra aussi reconstituer la flore intestinale. Ainsi, certains compléments alimentaires de qualité, tels que :
- Probiotiques 10MD (laboratoire Copmed) : composés de ferments lactiques, fibres d’acacia Fibregum. Prendre 1 gélule par jour, de préférence le matin ou le midi, avant le repas, avec un verre d’eau.
- Probiotiques IBS (laboratoire Copmed) : composés de ferments lactiques dont Lactobacillus rhamnosus, Bifidobacterium animalis lactis, Lactobacillus plantarium. Il améliore les symptômes de l’intestin irritable, agit comme anti-inflammatoire de la sphère intestinale, et rééquilibre le microbiote. Prendre 1 gélule par jour, de préférence le matin ou le midi, avant le repas, avec un verre d’eau.
Pour les personnes les plus fragiles, on peut compléter avec :
- Perméal Régul+ (laboratoire Copmed) : composé de fibres d’acacia Fibregum, L-glutamine, L-méthionine, extrait de son de riz, argile verte, marc de raisin, curcuma, myrtille, spiruline,… Très utile pour maintenir l’intégrité de la muqueuse intestinale et réguler sa perméabilité.
Attention aux conséquences néfastes d’une intolérance non traitée !
Nombreux sont les signes directs ou indirects :
- Diarrhées chroniques ou constipation, ou alternance des deux.
- Ballonnements avec inflammation chronique de la muqueuse intestinale et flatulences.
- Ostéoporose par manque d’absorption du calcium et de la vitamine D.
- Atteinte du foie (faire dosage ASAT, ALAT, Gamma GT et phosphatases alcalines).
- Asthme et pathologies obstructives des voies respiratoires.
- Anémie par mauvaise absorption des nutriments, notamment du fer, de la vitamine B9, mais aussi par hémorragies intestinales.
- Troubles neurologiques comme l’ataxie, nommés également syndrome cérébelleux qui représente un ensemble de pathologies neurodégénératives du cerveau et/ou du tronc cérébral, qui se traduisent par un manque de coordination des mouvements volontaires, sans faiblesse musculaire, mais aussi de l’équilibre et, éventuellement d’une atteinte oculaire.
- Troubles de la croissance.
- Etc…
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